Performances économiques

Une région qui fait face à la crise

 

Solide économiquement, le Pays Basque n'est pas pour autant épargné : la récession a atteint Euskadi trois mois après le reste de l'Espagne. Les chiffres du premier trimestre 2009 montrent pour la première fois un recul du PIB régional de -2,5% par rapport à la même période en 2008, contre -2,9% au niveau espagnol. Au dernier trimestre 2008, le PIB basque avait continué de croître (+0,4%) par rapport à la même période en 2007 tandis que l'Espagne entamait déjà une croissance négative (-0,7%).

 

Par ailleurs, le chômage au Pays Basque espagnol augmente, enregistrant une hausse de 2 points depuis fin 2008 (contre une hausse de 3,45 points pour l'ensemble de l'Espagne). Le Pays Basque reste toutefois la Communauté autonome espagnole où le chômage est le plus faible : 9,4% contre 24% en Andalousie et 17,36% au niveau de l'Etat.

 

Quoiqu'il en soit, le Pays basque espagnol paraît bien armé pour résister. Et les chiffres, même négatifs, le prouvent : au plein cœur de la crise, Euskadi reste la communauté autonome la plus riche d'Espagne et la moins endettée. La gestion publique exemplaire est certainementl'une des meilleures garanties de la solidité de l'économie basque y compris face à la crise. Moody's Investors Services a ainsi confirmé dans son dernier rapport de juillet 2009 la notation maximale « AAA » attribuée au Pays Basque espagnol. La région basque est la seule Communauté autonome de l'Etat espagnol à disposer d'une telle appréciation, les autres se voyant attribuer la note « AA » et l'Etat espagnol la note « AA+ ».

 

Et au delà de la seule efficacité financière, l'autonomie fiscale est un véritable outil de politique publique. Elle confère à la région une marge de manœuvre extrêmement large pour concevoir et mener de façon autonome l'ensemble de sa politique économique et sociale, en apportant des réponses de proximité aux besoins de son tissu économique et de sa population. Ainsi, en période de crise, l'étendue de ces compétences lui donne les moyens institutionnels et financiers de « prendre son destin en main » en concevant des plans sur-mesure adaptés aux difficultés de ses différents secteurs économiques. Atitre d'exemple la région a lancé dès les premiers signes de la crise, un plan de relance de 13 milliards d'euros sur quatre ans correspondant à 1,24 le budget annuel 2009 de la région.

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